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François Servais (suite)

La naissance d’un citoyen du monde

L’art de la Villa Servais reflète dans de nombreuses peintures murales et ornements la vie exceptionnelle que les premiers habitants vivaient au 19ème siècle A cette époque, il était d’usage de montrer que l’on était citoyen du monde. Pour cette raison, vous trouverez également des peintures murales d’inspiration japonaise à la Villa Servais. Ceux-ci font référence au bouleversement politique qui sévissait au Japon pendant les dernières années de la vie de Servais, au cours duquel le modèle féodal sous la forme du shogunat Tokugawa a été abandonné. Après la restauration Meiji de 1868, celle-ci fait place à une forme de gouvernement impérial qui, grâce à l’ouverture du Japon aux voyageurs, permet un croisement entre la culture japonaise et la culture occidentale.

Lors de plusieurs de ses déplacements, François Servais était accompagné de son épouse et de sa famille. D’autres fois, il sortait pendant des mois et rencontrait d’autres musiciens comme Giacomo Meyerbeer au cours de ses voyages. Voyager à cette époque était toujours une aventure en soi et l’importance d’un réseau local était cruciale.

Les Paganini du violoncelle

Ses nombreux voyages l’ont mené en Pologne, en Roumanie, en Turquie, en Scandinavie et dans les pays baltes, entre autres. Il a joué dans plus de 21 pays européens pour des mélomanes et même des maisons royales et a joué des compositions virtuoses avec Frans Liszt, Anton Rubinstein, Felix Mendelssohn, Henri Vieuxtemps et Richard Wagner, entre autres. Lors d’un de ses voyages à Paris, Servais rencontre le célèbre compositeur Gioachino Rossini.

Il rencontre Meyerbeer et Schumann et donne des concerts exceptionnels avec le célèbre Société philharmonique royale et le Philharmonie de Vienne. Sa musicalité a reçu une attention internationale dans la presse et dans son pays d’origine, la Belgique, il est également devenu un musicien de renom avec des liens jusqu’à la famille royale.
Il séjourne régulièrement à Spa, importante base internationale pour les musiciens de l’époque, et compose également le célèbre ‘Souvenir de Spa’. Cette ville de la province de Liège fut pendant de nombreuses années le lieu de prédilection de la reine Marie-Henriette.
Mais Halle avait une place spéciale dans le cœur de Servais et une fois à la maison, il enseignait avec passion aux jeunes musiciens et aimait jouer ses compositions époustouflantes pour son propre public.

Le compositeur, critique musical et chef d’orchestre français Hector Berlioz a qualifié l' »un paganinien » et Rossini a forgé le nom de son bon ami le ‘Paganini du violoncelle’, une allusion raffinée au musicien Niccolò Paganini dont la virtuosité au violon était devenue légendaire. Ses nombreuses performances exceptionnelles lui ont valu plusieurs prix européens et la reconnaissance de nombreuses maisons royales. En 1859, l’empereur d’Autriche François-Joseph – après un concert auquel assista également l’impératrice Elisabeth (« Sissy ») – le nomma « Kaiserliche und Königliche Kammer-Virtuos ». Le roi Louis-Philippe Ier de France (1830-1848), également connu sous le nom de roi bourgeois, lui fait cadeau d’une belle montre de poche. Vous pouvez encore admirer ce cadeau unique dans le Musée régional Halse Den Ast .

François Servais a toujours un grand impact sur la musique pour violoncelle. Il est l’un des pères fondateurs de l’école belge de violoncelle et a apporté de nombreuses innovations dans le jeu du violoncelle, notamment grâce à l’utilisation de la broche de support. Ses compositions et ses chefs-d’œuvre continuent de résonner à ce jour. Apprenez-en plus sur son talent musical à travers le vzw Servais .